D’où viennent ces combats à la Lutte, où s’exercent des hommes nus et frottés d’huile dans les Maremme en Toscane ; ces autres combats, connus à Pise, où les combattants, pour toute arme, ont la tête couverte d’un casque de fer et tiennent à la main droite un bouclier du même métal ; comme les combats à coups de poings sont en usage à Venise, et ceux del Calcio j à Florence ? Ne voit-on pas encore tous les jours des combats de Gladiateurs en Allemagne et en Angleterre ? Enfin, à quoi comparerons nous les combats de Taureaux en Espagne et tant d’autres Jeux de la même espèce, que toutes les Nations de l’Europe ont variés suivant leur génie et le climat de leur pays. Quant à moi, je ne les ai jamais regardés que comme un reste des Spectacles des Anciens ; j’y ai trouvé par tout l’image vivante de la Lutte et des combats des Athlètes ; de la course des chariots ; des combats des bêtes fauves, etc. et je répète encore que, si les Savants, qui se sont donnés la torture pour découvrir les usages des morts, avaient bien étudié les vivants, ils seraient parvenus, peut-être, à expliquer bien des passages des Anciens, qui sont encore inintelligibles par les contradictions sans nombre de ceux qui ont entrepris de les interpréter.