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597. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Il dévança de long-tems la Comédie & la Tragédie ; il suivit de près la Pastorale ; ou pour mieux dire, il se montrait déjà avec un certain éclat, tandis que le genre des Aristophane & des Sophocle était encore faible & languissant. […] Loin de lui donner un éclat nouveau, ils le privèrent même de celui qu’il possèdait, puisqu’ils le bannirent de la Comédie, en en retranchant les chœurs. […] Il faut encore que l’entrée & la sortie des Acteurs n’ayent rien de gêné ; l’homme d’esprit s’en moquerait autant que s’il appercevait un pareil défaut dans une Tragédie en récit, ou dans une Comédie. […] Il me semble que le possible-vraisemblable est l’âme de l’Opéra-Héroïque de même que la vraisemblance est le fondement de la Comédie & de la Tragédie. […] L’Opéra-bouffon serait alors placé bien plus naturellement que dans le séjour de la Comédie récitée.

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