J’ai la témérité d’attaquer un Atlhéte dans ses retranchemens : je le fais néanmoins avec d’autant plus de confiance, que j’ai cherché la loi en question ; je l’ai lue, & dans les termes qui l’expriment, je n’ai rien trouvé qui favorise son opinion touchant la Comédie Françoise. […] Je ne vois point où l’on pourroit trouver un abri aux Acteurs de la Comédie Françoise, toutes les conditions de la loi se réunissent sur eux, comme sur les Histrions des Boulevards ou du Quai de la Ferraille : la premiere, est qu’ils se donnent pareillement en spectacle. […] Quittez la Comédie, on ne se souviendra plus de votre situation que pour admirer la grandeur de votre sacrifice. On oppose la tolérance des Magistrats qui n’empêchent pas les Comédiens d’ouvrir leur Théâtre, on produit les Arrêts émanés du Thrône en faveur de la Comédie. […] Cette considération n’a pas peu contribué au rétablissement de la Comédie, on l’a jugée un mal nécessaire ; cependant les Monarques ont de tems en tems renouvellé sa condamnation, étant contraints par la force de la vérité.