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9. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40

N’est-ce rien que d’armer des chrétiennes contre les âmes faibles, de leur donner de ces « flèches qui percent les cœurs » Ibid. […] Mais n’est-ce rien aux spectateurs de payer leur luxe, d’entretenir leur corruption, de leur exposer leur cœur en proie, et d’aller apprendre d’elles, tout ce qu’il ne faudrait jamais savoir ? […] Saint Jacques nous a expliqué ces deux états de notre cœur par ces paroles : Jac. […] Mais de là, il ne s’ensuit pas que les commencements soient innocents : pour peu qu’on adhère à ces premières complaisances des sens émus, on commence à ouvrir son cœur à la créature : pour peu qu’on les flatte par d’agréables représentations, on aide le mal à éclore ; et un sage confesseur qui saurait alors faire sentir à un chrétien la première plaie de son cœur et les suites d’un péril qu’il aime, préviendrait de grands malheurs. […] Le spectacle saisit les yeux, les tendres discours, les chants passionnés, pénètrent le cœur par les oreilles.

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