L’amour de Dieu qui doit brûler sur l’autel de notre cœur, et dont chaque chrétien doit être le prêtre, comment ne s’éteindrait-il pas dans des lieux où tous les sens sont saisis par l’attrait de la volupté ? […] Le goût de la vérité peut-il subsister dans un cœur qui ne se nourrit que du mensonge ? […] une expérience journalière nous apprend qu’on perd le goût de tous les biens spirituels en s’abandonnant aux plaisirs grossiers des spectacles, que les actions même sérieuses et communes deviennent à charge, qu’on n’aime plus qu’à se satisfaire, et que ce désordre est si funeste à l’homme, qu’il ruine entièrement en lui toutes les qualités de l’esprit et du cœur, et devient la source de tous les vices. […] L’esprit impur serait-il en possession de tant de chrétiens, s’ils n’allaient recevoir aux spectacles de funestes impressions qui, en éteignant dans leur cœur le goût de la piété, y allument le feu des plus fougueuses passions ? […] « Le démon, dit Tertullien, ne conduit plus aux temples des idoles, mais au théâtre, où l’on voit des statues animées, des idoles vivantes, qui s’étudient par tous les charmes à séduire le cœur et à le faire apostasier.