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102. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Gardons nous de rejetter une voie par laquelle on peut engager les hommes à s’observer au moins par bienséance, si leur cœur est assez corrompu pour qu’on désespere de leur amendement total. […] Puissent les cruautés de ces barbares ne pas altérer dans le cœur des peuples les tendres sentiments que les vertus de ce grand Monarque y ont si justement imprimés. […] J’y fus convaincu que la politesse, la générosité, la bonté de cœur et la compassion, ne sont point incompatibles avec la capacité nécessaire au travail le plus épineux des Finances. […] Marchands, Financiers, Procureurs, Avocats, Employés, Prêtres, Séculiers, Réguliers, interrogez votre cœur et ne répondez que d’après lui, on verra si j’ai tort. […] Quel doit donc être l’état du cœur d’un homme qui aspire au nœud sacré de l’hymen, sinon une disposition prochaine à tout abandonner pour s’attacher uniquement à l’objet auquel il se destine ?

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