En lisant l’histoire du droit canonique, au chapitre de la puissance des rois, comme protecteurs des canons, on y voit que les ecclésiastiques y sont, à double titre, soumis à l’autorité séculière ; premièrement en leur qualité de citoyen, qui les soumet à la puissance temporelle, comme tous les autres sujets ; en second lieu, en leur qualité d’ecclésiastiques, ils sont également soumis au prince, qui, étant protecteur des saints canons et décrets des conciles, a droit de veiller sur les mœurs des ecclésiastiques, afin de s’opposer au relâchement de la discipline de l’Eglise. […] Il en résulte que, non seulement à Rome et en Italie, mais encore dans tous les autres Etats, et par conséquent en France, la profession de comédien doit y être entièrement affranchie des anathèmes et de l’excommunication de l’Eglise, pourvu toutefois que les acteurs se soumettent, ainsi que tous les autres citoyens, aux devoirs de chrétien et aux pratiques de religion. […] S’il en était autrement, il y aurait de la barbarie à engager des citoyens, à les exciter à embrasser un état qui les dévouerait à l’infamie et les exposerait à essuyer des outrages si affligeants pour leurs familles.