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11. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

La surveillance de l’autorité séculière sur la conduite du clergé est d’autant plus nécessaire, que l’histoire de France nous fournit des preuves innombrables de l’ambition démésurée de ce corps, et nous cite des faits qui ont mis plus d’une fois l’Etat dans le plus grand péril. […] L’ignorance est blâmable, parce que les théologiens doivent connaître toutes les lois qui concernent la discipline ecclésiastique, et la partialité serait criminelle, parce que, si à l’époque du règne d’Henri III, les lois suprêmes, dictées par les conciles, avaient été proclamées et soutenues par ses théologiens, la France n’eût pas été bouleversée, et le clergé n’aurait point à se reprocher une révolte scandaleuse, ni l’assassinat d’un de nos rois ; Je dis d’un de nos rois pour borner ici des citations qui doivent déplaire au clergé, car on pourrait, en s’appuyant de faits constatés, citer plusieurs crimes de ce genre. […] Ce n’est qu’avec la plus grande vénération qu’on cite les efforts que les parlements de France, les procureurs et les avocats-généraux, n’ont cessé de faire pour s’opposer constamment aux usurpations des prêtres, et notre histoire leur paie à cette occasion un tribut d’éloges bien mérités.

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