/ 442
51. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien troisieme. Le danger des Bals & Comedies découvert par l’Auteur des Sermons sur tous les sujets de la morale Chrétienne de la Compagnie de Jesus. » pp. 26-56

Je ne m’arrêteray pas même à vous convaincre de la veritê de ce principe, que personne ne peut contester, aprés l’Oracle du Saint Esprit, que quiconque cherche le peril, y perira immanquablement, & aprés le sentiment de tous les Docteurs, que de rechercher une occasion, où l’on commet ordinairement le crime, c’est être dans le dessein de le commettre. […] vous portez dans vous-mêmes un feu que vous avez tant de peine à éteindre, & vous demandez, si l’on peut chercher de quoy l’embraser ? […] Vous l’allez chercher là où il a tout l’avantage possible sur vous, & tous les moyens de vous vaincre. […] En effet, que voit-on autre chose dans un bal, que des personnes qui cherchent à plaire en dansant de bonne grace, & parées de tous les ajustemens, dont l’art peut enrichir la nature, pour en augmenter la beauté ? […] Comment cherchez-vous la pompe, vous qui y avez si publiquement renoncé, & par une promesse si autentique ?

/ 442