Il ne sert de rien de répondre qu’on n’est occupé que du chant et du spectacle, sans songer aux sens des paroles ni aux sentiments qu’elles expriment : car c’est précisément le danger que pendant qu’on est enchanté par la douceur de la mélodie, ou étourdi par le merveilleux du spectacle, les sentiments s’insinuent sans qu’on y pense, et plaisent sans être aperçus. Mais il n’est pas nécessaire de donner le secours du chant et de la musique à des inclinations déjà trop puissantes par elles-mêmes, » Bossuet voulut un jour éprouver quel pouvait être l’effet de ce jeu d’instrument qu’on appelle le coup d’archet. […] Les chants sacrés ne doivent point représenter le tumulte des passions, mais seulement la majesté de celui à qui ils s’adressent, et l’égalité d’âme de ceux qui les prononcent. Quoi que puissent dire les paroles, toute autre expression dans le chant est un contresens.