Qu’au reste il ne lui a pas été difficile de changer de sentimens, & qu’après avoir examiné la chose à fonds, il est très convaincu que les raisons qu’on porte pour excuser la comédie, sont très-frivoles, & que celles que l’Eglise a pour la condamner, sont incontestables. […] Il est vrai encore que Moliere par une fin digne de lui, passa du théatre au tombeau ; il changea les brodequins en suaire, sans donner le moindre signe de répentir, au lieu que Racine & la Fontaine se convertirent sincérement, & montrerent les plus vifs regrets d’avoir composé ces mêmes ouvrages dont ils avoient pris dévotement la défense, d’autant plus croyable, que ce qu’ils ont dit allant paroître devant le juge des vivans & des morts, qu’ils prononçoient contre eux-mêmes, & que le voile de la passion & du préjugé s’élevoit pour eux.