Comment avez-vous pu prétendre nous donner le change ? […] Je réponds d’abord que le châtiment ou la récompense d’une action ou d’une parole n’en change pas la nature, et n’est pas une preuve de sa bonté ou de sa malignité. […] Et quand une fois on a par ce moyen perdu quelqu’un de réputation, si dans la suite touché de Dieu il change de sentiments, s’il quitte le vice qu’on lui a reproché pour embrasser la vertu ; tout cela n’est pas pour l’ordinaire capable de détruire la méchante idée qu’on en a donnée au public. […] Cette infamie dont on le note, n’est pas seulement dans l’idée de quelque réformateur, mais, comme j’ai déjà dit, dans celle du Public que vous aurez de la peine à faire changer. […] Pourquoi nous tromper et nous donner le change ?