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235. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Bien des hommes ne sont guère plus sages, des vieux pécheurs usés par la débauche dont la concupiscence est encore bouillante, & les inclinations vicieuses, ils ressemblent à l’embrasement d’une maison, quand le feu y a cessé on voit long-temps des étincelles & des pointes de flammes percer à travers les cendres ; le feu y vit encore, mais il manque de matière ainsi le goût de la volupté vit encore, la force y manque. […] On voit comme à l’opéra revenir à tout moment les fadeurs de la galanterie, tous les interlocuteurs ont sans cesse à la bouche les épithètes triviales, belle, charmante, aimable, &c. sur-tout l’adoration ne finit pas ; chaque femme est adorable, on l’adore, on l’adorera, on est à ses genoux, on tombe à ses pieds, on ne rend pas à Dieu plus de culte.

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