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396. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

La Scène change souvent dans un Opéra : tantôt elle présente des Jardins, des Campagnes délicieuses, de sombres Forêts : il faut que l’agréable y soit plus riant qu’aux autres Spectacles, le sérieux plus foncé, que les Deserts y soient effrayans ; les Temples & les Palais d’une magnificence digne des Dieux ou des Fées : la Scène y doit être vaste, & libre à cause des Danses ; mais qui empêcherait qu’on ne plaçât plus agréablement & plus naturellement les Chœurs ? […] La treizième & dernière Classe ne peut guères se tolérer, soit à cause des indécences de mots, ou de celle de choses. […] Je sais bien, qu’un Andronicus, un Labérius, un Roscius, un Esopus, n’étaient pas des Esclaves : mais un Stéphanion, qu’Auguste fit déchirer à coups de fouet dans les trois Théâtres ; un Hylas, traité de la même manière, dans le vestibule de sa propre maison ; un Pylade, qui, malgré sa célébrité, se vit banni d’Italie, à cause des factions Théâtrales qu’il occasionnait, n’étaient sûrement pas des Citoyens Romains.

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