Et qui oserait estimer les Clercs du Palais gens de peu d’honneur pour représenter la cause grasse, la veille du premier Mercredi de Carêmef ? […] Mais comme ces hypocondriaques ne savent à quoi se prendre ni de quel bois faire flèche, ils estiment que la Comédie est cause de plusieurs désordres. […] Autrefois les Comédiens n’étant pas si parfaits et excellents dans leur art, ils ne tenaient pas les yeux et les oreilles des spectateurs attachés, ce qui était cause qu’on se divertissait quelquefois à autre chose, mais la modestie est si grande à présent, et on est tellement ravi des bonnes pensées et de belles conceptions de la poésie que chacun se tient dans sa loge, comme des statues dans leur niches, et les Dames y sont si retenues, que c’est tout ce que peut faire le Gros-Guillaume que leur apprêter à rire. […] Dictionnaire de L’Académie française (1694) : « On appelait autrefois, Cause grasse, Une cause que les Clercs du Palais choisissaient ou inventaient pour plaider entre eux aux jours gras, et dont le sujet était un peu libre et licentieux ».