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126. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

La cause la plus générale de cette altération, c’est que l’esprit de l’Ecriture est entièrement opposé à ce qu’on cherche à la Comédie, c’est à-dire, que ceux qui fréquentent le Théâtre, ne sauraient souffrir qu’on y exposât la fin pour laquelle tout est écrit, et qu’on y développât les maximes qui sont comme la clef de l’Ecriture, le point fixe auquel tout se réduit, et sans lequel on n’y entend plus rien, on la corrompt et on l’altère. […] Le choix même des sujets qu’on croit les plus propres pour le Théâtre, est une nouvelle cause d’altération, parce qu’on en choisira qui donneront lieu aux spectateurs d’altérer l’Ecriture dans leur esprit et dans leur cœur. […] Il vaut mieux voir la cause de cette altération bien représentée dans l’endroit de saint Julien Pomère, dont nous lirons au moins quelques lignes. […] La troisième cause d’altération, est qu’on mêlera toujours de la galanterie dans les sujets tels qu’ils soient qui paraîtront sur le Théâtre. […] C’est la troisième cause d’altération que nous devions exposer.

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