Si l’on regarde la Comédie en elle-même et en général, c’est-a-dire, comme une représentation qui de soi est capable de divertir et de réjouir l’esprit, il n’y paraît rien de mauvais. […] que fera en lui cette nature qui d’elle-même n’est capable que de tomber, si elle vient à être poussée ? […] Si la chaussure de Judith fut capable de ravir les yeux et le cœur d’un homme guerrier, que fera le visage, la taille, la bonne grâce, la danse, le chant d’une femme qui n’a point d’autre dessein que de paraître belle, et de plaire pour attirer plus de monde à la Comédie. […] » , comme d’un homme qui marche près du précipice ; la crainte seule qu’il doit avoir d’y tomber, est capable de l’y précipiter : Ainsi, dit-il, celui qui ne s’éloigne pas entièrement du péché, mais qui s’en approche facilement, doit s’attendre que la crainte dans laquelle il vit, le fera tomber dedans. […] L’on ne demeure point d’accord que la plupart des Comédies soient réformées à un point qu’elles n’impriment ou qu’elles ne laissent point de mauvaises idées capables de corrompre la pureté des mœurs d’un Chrétien.