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35. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

les hommes grossiers ne connaissaient point anciennement d’autre manière de culte que celui-là : car pour la Prière et l’Invocation, peu de gens en étaient capables. […] Ensuite on faisait entrer des Gladiateurs, qui occupant le reste de la Salle, s’armaient de tout le courage et de toute l’adresse dont ils étaient capables, jusqu’à-ce qu’une partie perdant le sang avec la vie, laissât à l’autre une victoire dont souvent ils ne jouissaient pas longtemps. […] Louis, comme nous l’apprenons des Historiens de sa vie, signala sa piété, en chassant de son Royaume les Farceurs et les Comédiens, qu’il regardait comme une peste capable de corrompre les mœurs de tous ses Sujets. […] Et dans le corps de l’Article il s’explique en disant : En cela il faut prendre garde à trois choses, dont la première et la principale, est de ne point chercher le divertissement dans aucunes actions ni aucunes paroles sales, ou capables de nuire. […] Cette idolâtrie ne consistait, qu’en ce que la multiplicité des Dieux y était introduite sous des noms consacrés à des Idoles : le blasphême n’était, que parce qu’on attribuait à la Divinité des passions, des faiblesses, des désordres dont il n’y a que les hommes qui soient capables : Et n’est-ce pas ce que l’on voit à présent sur les Théâtres ?

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