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188. (1674) Le Theâtre François pp. -284

La guerre n’a iamais esté generalement condannée entre les Chrestiens, quoy qu’elle nous produise des spectacles les plus sanglans & les plus affreux, vne campagne couuerte de corps, ou morts, ou mourans, à l’issue d’vn bataille rangée ; vne mer qui engloutit des vaisseaux que le canon de l’ennemy à brisez, & des milliers d’hommes qui perissent à la fois dans les eaux & dans les flames par le desespoir d’vn Capitaine insensé qui a mis le feu aux poudres plûtost que de se rendre à la merci du vainqueur ; vne ville enfin prise d’assaut, & qui deuient vn Theâtre de sales actions & de cruautez barbares.

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