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84. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Il ne se faisoit aucun scrupule de peindre les nudités, & les faisoit quelquefois deshabiller pour mieux saisir leurs beautés. […] Quand Mignard quitta l’Italie, la plus fameuse actrice de Rome nommée la Coque, lui fit faire son portrait, le lui paya & le lui donna, à condition qu’il le porteroit en France, & le feroit voir à la Cour comme une beauté parfaite. […] L’Abbé de Monville entre bonnement dans tout ce détail, fait la description de chaque tableau, & se récrie sur sa beauté ; les expressions lui manquent pour varier ses panégyriques. […] Sur le portrait de Mad. de Montespan, l’auteur ajoute cette réflexion galante : Il n’est pas besoin de l’embellir ; la peindre, c’étoit peindre la noblesse, l’esprit, la beauté même. […] La salle de Spectacle de Versailles, à moins de l’avoir vue, on ne sauroit se faire une juste idée de sa beauté.

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