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18. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

De la beauté ; des grâces plus touchantes que la beauté ; des talens applaudis… un culte public ? […] Sans être une beauté régulière, la *** avait un air de vivacité, un nez voluptueux, des yeux noirs pleins de feu, de belles dents, beaucoup de blancheur, une gorge appétissante, des mains faites pour caresser l’amour, en un mot, elle était en tout point un objet séduisant. […] La jeune Dame, qui n’avait eu d’autre dessein que de se donner les talens & les grâces de la ***, pour en faire usage dans le particulier, prend sur le champ un parti plus hardi ; elle va trouver le Directeur, lui dit qu’elle sait quelqu’un qui n’est pas de la Ville, & qui n’y sera pas connu, qui consentirait à remplacer Mademoiselle *** pour ce jour-là La proposition est acceptée : elle s’offre elle-même ; plaît universellement à une Répétition qu’on fit à la hâte, paraît aussitôt sur la Scène, éclipse sa Rivale autant par sa beauté que par son jeu. […] Le Conseiller ne desaprouva que le secret qu’elle lui avait fait de ses goûts ; ensuite il lui parla de l’Actrice nouvelle, mais en homme transporté : & comme pour vanter la beauté de l’inconnue, il répétait souvent à sa femme qu’elle lui ressemblait, elle lui demanda si cette jeune personne surpassait la *** ?

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