Louis Guyon, Médecin de Paris, a composé, & Lazare Meyssonier, Médecin de Montpellier, a commenté un grand ouvrage de médecine, intitulé Miroir de la Beauté, ou Médecine de la Beauté, ils y suivent les différentes parties du corps humain, & en détaillent les beautés, la forme, la couleur, les infirmités, les difformités ; ils donnent plusieurs recettes & remedes pour conserver les unes, & réparer les autres ; ce titre singulier, & cette marche intéressante sont une charlatanerie littéraire, pour piquer la curiosité, & donner de la vogue à leur livre, qui a eu plusieurs éditions. […] On voit à la fin du miroir de la beauté, une espece d’Herbier, qui renferme plus de 200 figures de plantes, qui, par leur suc, leurs qualités, leur mélange, leur distilation, peuvent, selon lui, servir à l’embellissement. […] Ces beautés vénales qui paroissent sur le théatre, couvertes de ceruse & de vermillon, les actrices trouveront-elles ce portrait infidele ? […] Ce n’est pas seulement le cérémonial, la dignité, la varieté des presséances, qui fait affecter certain arrangement ; c’est l’intérêt secret de leur beauté. […] Il fait voir que dans toute la nature, chaque chose a sa beauté propre, qui ne demande ni ne souffre de beauté empruntée, qui en est moins embellie que réparée.