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36. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

Ces Chrêtiens du cinquiéme siécle se plaiserent aux spectacles que les paiens avoient inventés ; mais ils eurent soin de rectifier leur intention, & d’y assister à la Chrêtienne ; cependant le zelé Prêtre les traita encore comme des Apostats de la Foi : & en les traittant de la sorte, il nous fit connoître, que les spectacles de la Comedie ne peuvent jamais être rectifiés par l’intention la plus pure : non, Madame, aucune intention ne leur otera la malice, qui leur est propre ; & ce sera toûjours une injure à Dieu, que d’y assister. Les autres vous diront peutêtre, que les spectacles modernes ne sont pas si infames & si libertins comme du tems de ces saints Oracles de l’Eglise ; ou que les piéces, qu’on joue au Theatre, n’ont rien de cette indecence, qu’elles avoient autrefois. […] C’est mauvaise foi, que de nous dire, que le Theatre de leur tems étoit beaucoup plus libertin, que dans ce siécle-ci : les Empereurs en avoient déjà avant S.

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