Ajoutons que les Grecs eux-mêmes, en composant des corps de règles sur les plus beaux ouvrages qui avoient paru chez eux, perdirent cette force, ce sublime, qui avoient brillé dans leurs compositions. […] Elles ne manquerent pas de causer sur les Romains les mauvais effets qu’elles avoient produits contre leurs propres Auteurs. […] Les Romains avoient leurs Spectacles, dont la Tragédie ne fit partie que longtems après leur institution. […] J’en conviens, mais les Grecs avoient aussi une Iliade, avant d’avoir des Tragédies. […] Enfin Horace, dit encore, « que les Romains avoient le génie profond, élevé & propre au tragique ; mais qu’ils craignoient le travail, & croyoient qu’il leur étoit honteux d’effacer ce qu’ils avoient une fois écrit ».