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67. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Dieu, disent-ils, a créé tout ce qui est dans le monde, et en a fait présent aux hommes (nous l’avouons nous-mêmes.) […] Si quelqu’une de ces choses n’a point de rapport aux idoles, nous avouerons, que cela ne regarde ni l’idolâtrie, ni l’abjuration que nous avons faite dans notre baptême. […] Il faut avouer néanmoins, que l’appareil des jeux du Cirque a quelque chose de plus pompeux : car c’est proprement à ces derniers que convient le nom de Pompe. […] Quoique cette sorte de spectacle ait passé de l’honneur des morts à l’honneur des vivants, je veux dire, à celui des questeurs, des magistrats, des pontifes et des prêtres, il faut avouer, que si ces dignités ont du rapport à l’idolâtrie, comme elles y en ont effectivement, tout ce qui se pratique au nom de ces dignités, doit être souillé et corrompu, puisque la source en est gâtée. […] Je l’avoue ; mais vous devez avouer aussi, qu’il est indigne de regarder ce qui se passe dans le stade ; savoir les coups de poing, les coups de pied, les soufflets, et toutes les autres insolences qui défigurent le visage de l’homme qui est l’image de Dieu.

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