Il fut d’abord Religieux, mais il se défroqua de bonne heure à 22 ans, comme il le rapporte dans sa préface, où il avoue qu’il a été attaqué d’une maniere capitale, même par des écrivains contre qui il avoit écrit ; quoiqu’il en soit, il parle d’une maniere très-censée du théatre. […] Cependant elle se décrie elle-même, s’avoue mariée, n’aimant point son mari, regardant comme le plus grand malheur d’en être aimée, entretenant des amours passageres, &c. […] On veut lui faire avouer un secret que Jupiter ignore, comme la Justice veut arracher par la torture l’aveu des coupables. […] Voltaire-même les a faites & plus fortement encore ; on seroit bien injuste de ne pas avouer que la galanterie a presque tout affoibli ; que d’environ quatre cent tragédies données au théâtre, depuis qu’il est en possession de quelque gloire en France, il n’en est pas dix ou douze qui ne soient fondées sur leur intrigue d’amour ; plus propre à la comédie qu’au genre tragique, c’est presque toujours la même piece, le même nœud formé par une jalousie, dénoué par un mariage, une coquéterie perpétuelle, une vraie comédie, où des Princes sont acteurs, & dans laquelle il y a du sang répandu pour la forme. […] Brumoi l’avoue : il dit pour la galanterie que les Grecs réjettoient, & dont les François font leur capital.