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32. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Un d’eux qui n’était rien moins que brave, nous avoua que dans l’enivrement où l’avait mis ce chef-d’œuvre de Corneille, il eût été tenté de percer de son épée, qu’assurément il ne savait pas manier, le premier qui en sortant l’eût coudoyé, même innocemment, ou lui eût marché sur le pied. Jugez quel ravage doit faire dans une tête qui n’est pas bien ordonnée, (et vous m’avouerez qu’il n’en est pas mal de cette espèce,) un sentiment plus naturel, plus tendre, plus humain, plus analogue à notre cœur, quand un Spectacle où l’on ne néglige rien pour l’ébranler, va le réveiller dans une âme toute disposée à en recevoir les impressions. […] J’avoue que je n’y suis plus. […] Qu’eussent-ils dit, ces hommes vraiment courageux, en vous voyant excuser un usage dont vous avouez, Monsieur, la barbarie, comme une opinion inhérente au principe fondamental de la Monarchie ?

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