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221. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

« Tout véritable Misantrope (dit-il) est un monstre, s’il pouvait exister, il ne ferait pas rire, il ne ferait qu’horreur. » C’est une vérité incontestable, je le crois aisément, Molière s’est trompé, mais je ne prends point le change, c’est de lui qu’il parle, il est ce monstre « des Spectacles & des mœurs (dit notre Critique forcené) voilà qui formerait un Spectacle à voir, d’autant plus que ce serait la première fois. » Persifflage pitoyable & digne de l’Auteur, comme s’il n’était pas des Comédiens honnêtes gens : lui-même avoue avoir été étroitement uni avec un. […] Ciceron avoue que c’est à Claudius Esope (Acteur célèbre des Romains) qu’il est redevable de l’Art de la déclamation qu’il possédait au premier degré : aussi le consultait-il sans cesse. […] Au Nord de la France, un Protestant n’oserait avouer sa Communion, il serait assassiné par la populace. […] Mais il faut avouer que la plûpart de ces peines ont moins été prononcées contre des Comédiens [le vulgaire confond le Comédien avec les Farceurs] proprement dits, que contre des Histrions ou Farceurs publics qui mettaient dans leurs jeux toutes sortes d’obscénités ; & que le Théâtre étant devenu plus épuré, on a conçu une idée moins désavantageuse des Comédiens.

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