Ils parvinrent à porter à la plus grande perfection cet art dont Despréaux nous a donné l’histoire dans les Vers qui suivent : La Tragédie, informe & grossiere, en naissant, N’étoit qu’un simple chœur où chacun, en dansant, Et du Dieu des raisins entonnant les louanges, S’efforçoit d’attirer de fertiles vendanges. […] Les Poëtes dramatiques ont dégradé la Poésie, en ne lui conservant pas la pureté de son origine ; & ils lui ont attiré des ennemis qui, dans l’excès de leur zele pour les mœurs, vouloient la proscrire. […] Et par la maniere dont la plupart de nos Poëtes la mettent en œuvre, nous nous attirerons peut-être de la postérité les mêmes reproches que nous faisons aux productions des siecles d’ignorance qui nous ont précédés.