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63. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Ce Poète donc sur ce pied-là est fort circonspect pour ses personnages de femmes : ni Glicerium dans l’Andrienne, ni Pamphile dans les Adelphes, ni Phanium dans le Phormion, ni Philumène dans l’Hécyre n’ont part à l’entretien sur le Théâtre : c’eût été en ce temps-là trop de liberté pour de jeunes personnes dont on attendait beaucoup de réserve. […] Qu’on ne s’attende donc pas à de longues citations de lui sur ce sujet, l’aversion qu’il en a l’en fait parler très succinctement. […] Il faut voir à cette heure quel cas ce Comique fait des Dieux reçus et honorés : il donne un gage de sa piété envers eux dans une conjoncture où l’on s’y attendrait le moins ; c’est vers le commencement de ses Nuées. […] Nous-mêmes attendrions-nous moins de quiconque se moquerait de l’existence d’un souverain Etre ? […]  » Gaspar-Main, si je ne me trompe, dit quelque chose de semblable ; mais Fletcher nous en dira davantage ; c’est dans son Prologue de l’Ennemi du sexe où le Poète parle en personne, et déclare franchement à l’assemblée ce qu’elle doit attendre de lui. « S’il est quelqu’un parmi vous qui vienne ici pour entendre des sottises, il peut se retirer : car je vous annonce au grand regret de la canaille, que vous n’entendrez rien de ce genre.

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