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278. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

 » Le Christianisme se trouva ainsi la seule Religion dominante, elle seule ayant des lieux publics de dévotion, elle seule possédant toutes les charges de l’Empire, on avait tout lieu d’attendre l’abolition des jeux et spectacles établis par les Païens, décriés si souvent par les Chrétiens, et regardés généralement comme des pompes du monde auxquelles on renonçait au Baptême et dans les professions des Catéchumènes. […] Théodoric parla en cette occasion avec toute la dignité qu’on devait attendre d’un sage Prince ; il dit que ce n’est pas dans ces sortes de jeux où l’on doit attendre de la modestie et la retenue, que le lieu doit faire excuser bien des sottises ; que les Caton n’allaient pas en ces sortes de lieux. « Mores autem graves in spectaculis quis requirat ? […] Si une âme si pure, si sainte, si élevée a été quelque temps sans connaître le mal que faisait en elle la lecture des Romans, doit-on attendre que les gens du monde apercevront aisément le mal que produisent dans eux les Comédies ?

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