Cette patience est toute à luy, puisqu’elle endure tout pour luy ; elle doit s’attendre à estre punie eternellement avec luy, puisqu’elle est cause des crimes comme luy, & qu’en n’agissant pas pour les empescher, elle ne contribuë pas moins à les produire, qu’il y contribuë par les soins qu’il prend pour les faire commettre. […] Il sçavoit bien que plusieurs de ces mouvemens n’attendent pas les ordres de nostre liberté, & que par consequent ils ne sont pas des pechez, quand ils panchent du côté du crime, comme ils ne sont pas des vertus, quand ils panchent du côté de l’innocence, si la volonté ne se laisse aller où ils l’attirent, ou si elles n’y vont à sa suite, & qu’elle ne les y entraîne.