Il a senti qu’il ne s’agissait pas de faire d’autres hommes, mais seulement de leur apprendre à tirer de leurs mœurs et de leur génie tous les avantages que la nature y avait déposés et que la raison en devait attendre. […] A-t-il attendu que les extravagances des Marquis de son temps ne fussent plus à la mode pour les tourner en ridicule ? A-t-il attendu qu’on se lassât de flatter la vanité des Coquettes en partageant leur malignité et faisant chorus de médisance avec elles, pour faire le Misanthrope ? […] Corneille, le pieux Racine et M. de Voltaire ont-ils attendu des motifs pour attaquer l’orgueil despotique, l’hypocrisie et le fanatisme ? […] On n’a pas attendu que la Chambre Ardente eut fait rendre gorge aux sangsues du Peuple pour avertir le Public et par conséquent le Ministère de leur friponnerie.