Quel homme ne s’estimeroit heureux d’unir sa destinée à celle d’une fille reconnue pour être le plus attachée à ses devoirs, la plus respectueuse envers ses parens, la plus douce avec ses compagnes ? […] On dit ce saint Seigneur de Salenci, pour insinuer qu’il a voulu en faire un droit seigneurial attaché à sa terre. […] Tous goûtent les douceurs de la propriété ; chacun d’eux attache à la portion de terre qui lui appartient, la cultive en paix ; & le cultivateur, content de son sort, ne cherche point à perdre avec la raison le souvenir de ses peines. […] L’une & l’autre de ces farces donnent au Seigneur le choix de la Rosiere : elles ont paru un titre incontestable au Sieur Denré, Seigneur de Salenci ; il a regardé comme une folie l’importance que les Salenciens attachent à leur fête, à prétendu avoir seul droit de choisir la Rosiere. […] Ce monument de vertu fera connoître une société de citoyens qui s’exercent à tirer au blanc, & donne tous les ans un prix à celui qui a le mieux réussi, a aussi fondé un prix de trois cens livres, en faveur de la fille de la Paroisse qui aura été jugée la plus modeste, la plus attachée à ses devoirs, la plus respectueuse envers ses parens, la plus douce avec ses compagnes.