/ 276
83. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

L’empereur Julien lui-même n’en jugeait pas plus favorablement, puisqu’il défendit aux prêtres du paganisme d’y assister. […] Tertullien 13, Saint Clément d’Alexandrie 14, Saint Cyprien,15, Lactance 16, Saint Jean-Chrysostôme 17, Saint Augustin 18, Salvien 19, etc. décident « qu’un Chrétien ne peut assister aux Spectacles, sans abjurer sa Religion, et sans violer la promesse qu’il a faite dans son Baptême, de renoncer au démon, à ses pompes et à ses œuvres. » Et qu’on ne dise pas que les Pères n’ont parlé que des jeux du cirque et des combats de gladiateurs, dont il ne reste plus aucune trace : c’est une fausseté. […] Quiconque assiste à leurs représentations, contribue donc, pour sa part, à les retenir dans un état habituel de péché, et coopère à la perte éternelle de ces âmes rachetées du Sang de Jésus-Christ. […] » Bourdaloue, dans son sermon sur les divertissements du monde, se propose cette question qu’il résout de même : « Les Spectacles profanes où assistent tant de mondains oisifs et voluptueux, ces assemblées publiques et de pur plaisir, où sont reçus tous ceux qu’y amène, soit l’envie de paraître, soit l’envie de voir ; sont-ce des divertissements permis ou défendus ? […] … On ne joue point la Comédie pour une seule personne : c’est un spectacle offert à toutes sortes d’esprits, dont la plupart sont faibles ou corrompus, et à qui par conséquent il est extrêmement dangereux… C’est leur faute, direz-vous, d’y assister en cet état… Il est vrai, mais c’est aussi la vôtre, puisque vous contribuez à leur faire regarder la Comédie comme une chose indifférente.

/ 276