Cependant, puisque je parlais de Cinna, j’observerai que cette tragédie peut être utile aux Sujets comme aux Rois ; car il me semble qu’il n’est point de spectateur qui, frappé de la générosité d’Auguste, ne se retire avec une disposition plus prochaine à pardonner et à faire du bien même à son ennemi, que ne serait en lui celle de se venger cruellement, après avoir assisté à la représentation d’Atrée : d’où je conclurai hardiment que si la tragédie d’Atrée a manqué le but que doivent se proposer les Poètes dramatiques, celle de Cinna y est manifestement parvenue.