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318. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Les Drames ne seront jugés qu’après avoir été appris par les jeunes Elèves destinés au Théâtre, & représentés trois fois sur l’un des Théâtres d’Exercice, non-seulement devant les Juges nommés, mais encore en présence de tous ceux que l’Auteur voudra bien y inviter. Il ne sera rien innové dans la manière de donner les Pièces ; c’est-à-dire, qu’une fois reçues, elles seront apprises par les plus excellens Acteurs, & représentées aussi long-tems qu’elles se soutiendront. […] impossible : on ne court à l’Opéra-Comique que pour entendre & retenir de petits airs charmans, qui rendent un homme délicieux auprès des femmes : pourrait on jamais être insensible au plaisir de les leur chanter, de les apprendre d’elles, de les répéter avec elles ? […] Dans les Pièces à composer, on évitera de faire dormir debout les Spectateurs, & de leur apprendre qu’on s’est couché & levé. […] Et pourtant ces inconvéniens sont sans remède, avec une Troupe toujours peu nombreuse de Comédiens de profession, qui ne peuvent ni ne veulent apprendre un grand nombre de Pièces.

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