appelle buffones, gaillardi, dans l’esprit & la simplicité du siecle. […] Thomas, pour qui ce saint Roi avoit beaucoup d’estime & de confiance, y contribua. 3.° Cent cinquante ans après, ces bouffonneries commencèrent à prendre un air régulier, & à devenir de petites pieces qu’on appela des Mystères, parce qu’on n’y représentoit que des choses saintes. […] Personne n’a porté l’irréligion jusqu’à faire de la comédie une partie du cérémonial & du culte public, ou si dans quelques Eglises on a eu l’imbécillité de le défigurer par un si profane mélange, on l’a appelé la fête des foux : nom très-convenable, qui en donne l’idée qu’on doit en avoir, & que tout le monde en avoit. […] Il en est ainsi à la Chine, au Japon, dans toute l’Inde, où l’on ne connoît point de théatre public, mais où l’on voit des troupes de Balladins qui vont dans les maisons où on les appelle divertir les gens par leurs bouffonneries, présentent un catalogue des pieces qu’ils savent, & jouent sur le champ ce qu’on leur demande.