Si Moliere appelle cela de l’esprit, les crocheteurs en ont autant & plus que lui. […] Voilà ce que Boileau appelle, faire grimacer les figures, Quitter pour le bouffon l’agréable & le fin, Et sans honte à Térence allier Tabarin. […] Mais appeler le galant, l’attaquer, le flatter, exciter ses désirs, lui promettre toute sûreté, dire qu’on se rend, qu’on lui accorde tout, fermer les portes, regarder de tous côtés pour commettre l’adultère sans risque ; quelle leçon pour les femmes & les filles ! […] Tartuffe dans la suite est un ingrat qui veut dépouiller son bienfaiteur ; mais c’est un homme poussé à bout par la perfidie la plus noire & de la personne qu’il aime, qui l’appelle & fait semblant de l’aimer pour le tenter & le perdre, & de celui qu’il a le mieux servi, qui l’estimoit le plus, & qui par le plus bas artifice se rend complice de la trahison.