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59. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Le grand Corneille ne se rassura jamais entièrement sur l’abus qu’il avait fait de ses talents : il consacra ses dernières années à le réparer. […] Nous instruisons un moment, mais nous avons longtemps séduit ; et, quelque forte que soit la leçon de Morale qui termine la pièce, le remède est trop faible et vient trop tard. » Louis Riccoboni, célèbre acteur du Théâtre italien de Paris, auquel il renonça par principe de religion, convient, dans l’un de ses ouvrages imprimé en 1743 et 1767, que, dès la première année qu’il monta sur le Théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté. Il déclare, qu’après une épreuve de plus de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile, que la suppression entière des Spectacles. […] Il l’a consigné dans une Lettre imprimée en 1759, dont voici l’extrait : « Je vous avouerai, dit-il, que, depuis plusieurs années, j’avais beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le Théâtre, étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des Vérités lumineuses de notre Religion, la seule divine, la seule incontestable. […] Voici, entr’autres, l’Arrêté que le Congrès a fait publier à Philadelphie, le 16 Octobre 1778, et qu’on lit dans le Journal historique de Genève de la même année.

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