« Si les jeux et les courses du Cirque vous plaisent, dit-il aux Chrétiens, voyez courir les siècles, et comptez les années à mesure qu’elles passent ; et pour but de la course, regardez la fin de toutes choses ; défendez fortement les sociétés de l’Eglise, éveillez-vous au signal du Seigneur, animez-vous au son de la trompette de l’Ange, et mettez votre gloire à remporter la palme du Martyr. […] On ne croira pas non plus qu’on joue jamais des Comédies chez les Religieux les plus réguliers et les plus austères : je puis au moins assurer qu’on ne trouvera point d’exemples de pareilles observances dans les devoirs de la Vie Monastique, qui nous ont été donnés depuis quelques années par un des plus saints Abbés de l’Eglise de Dieu. […] « Un Soldat, dit-il, qui s’enfuit du combat, et une jeune veuve qui se remarie avant l’année expirée de son veuvage, ne pèchent point ; et cependant l’un et l’autre sont déclarés infâmes dans le même Digeste. […] Car enfin l’Eglise défend les Spectacles à tous les Chrétiens ; et le Docteur veut que saint Thomas les permette même aux Pénitents : l’Eglise les défend sans exception, et pour tous les temps de l’année ; et le Docteur veut que saint Thomas les permette durant tout le saint temps du Carême ; et tout cela, parce que saint Thomas a dit, que pour entretenir la société on pouvait accorder quelque divertissement à un Pénitent. […] L’Eglise de France a l’honneur d’avoir toujours été très religieuse en ce point : on le verra en lisant les derniers Conciles Provinciaux qui ont été tenus en France ; et entre autres le Concile de Paris de 1557, celui de Reims de 1583, et celui de Tours de la même année.