En effet, il y a une infinité de crimes dans chaque espèce dont la défense ne se trouve pas dans l’Écriture ; comme il y a des bonnes œuvres sans nombre, auxquelles les Chrétiens peuvent être obligés dans les rencontres soit par rapport à Dieu, soit par rapport au prochain, dont le précepte ne se trouve en termes formels ni dans l’Ancien, ni dans le Nouveau Testament. […] Qui le pourrait croire à présent, si les Histoires anciennes n’en faisaient foi, que les hommes aimèrent enfin avec tant de passion, ce que la superstition avait eu tant de peine à introduire, je veux dire les combats et les effusions de sang ? […] Or quiconque s’appliquera à la lecture des Ouvrages de ce grand Saint, tombera d’accord qu’il en est peu entre ceux des anciens Pères qui inspirent un mépris du monde plus entier, et un éloignement plus parfait de ses maximes et de ses plaisirs. […] En vérité, je ne sais ce que l’Auteur veut dire, quand il avance que la Comédie est réformée, et qu’on y peut trouver une École de vertu : Pour moi, je ne saiS ce que les anciens Théâtres avaient de plus contraire aux bonnes mœurs ; j’entends de ceux dont les horreurs étaient bannies, et contre lesquels néanmoins les Pères et les Conciles se sont tant récriés.