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319. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Le Pervigilium Veneris de Catulle, tous les anciens épithalames, qu’on imite de nos jours, étoient de vraies prieres religieuses. […] Il conserve pourtant les anciennes divinités ; l’amour & l’himen, ce sont les seules qu’il révere & qu’il connoisse, & en les faisant révérer aux Payens lorsqu’il les met sur la scene, ne se fait-il pas le procès, d’exclure le Dieu des Chrétiens ? […] L’Amphitrion, pris entierement de Plaute, à quelques changemens près, dont les uns font un crime, les autres un mérite, est, dans le moderne comme dans l’ancien, une apologie ouverte de l’adultère sous le nom de Jupiter, qui fait dire avec le jeune homme de Térence : Me ferois-je un scrupule de ce que les Dieux sanctifient ?

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