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136. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Et les Graces elles mesmes, qui coiffent & qui habillent Venus ; qui luy inspirent la vertu de plaire ; sans lesquelles ce n’est plus qu’vne Venus de Noruege ou de Moscouie ; ces Graces, Monsievr, ne sont-elles pas representées toutes nües par les anciens Poëtes ? […] Cette Instruction, qui est produire par ce τὸ ἤθος, si estimé par les anciens Maistres, & que les gens de vostre grand Monde n’ont pas pris la peine de remarquer dans la Comedie de nostre Arioste, est la vraye fin de la Poësie representatiue. […] Ces Escriuains monstrueux, & plus esloignez de la vertu des Anciens, j’vse d’vne de leurs comparaisons, que l’Enfer n’est esloigné du Ciel Empirée, ont sans doute ouy parler de la Doctrine du Theatre, & de la partie Morale de la Comedie. […] Il sçait ce que j’ignore, & ce que la pluspart des Docteurs ne sçauent pas bien : Il penetre dans la plus noire obscurité des connoissances Anciennes ; Il a le secret des premiers Grecs.

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