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135. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Ce protecteur infernal n’avait plus rien de l’esprit de Lesage ; j’ai vu seulement qu’il avait continué ses excursions nocturnes sur les cheminées de notre capitale, car son jargon se trouve juste à la hauteur du jour ; on ne parle pas mieux, partout où le prétendu bon ton tient ses séances ; j’aurais autant aimé son ancien langage ; mais, de nos jours, le sens commun est une victime immolée à la mode, et l’esprit d’autrefois est presque un ridicule aujourd’hui. […] … Mais le Gymnase ne l’a pas devancé de beaucoup, il a toute latitude ; et si les anciens privilégiés du boulevard doivent se plaindre tout bas du dernier arrivé, de quel œil l’Opéra Comique doit-il voir son cadet lever fièrement la crête au boulevard de Bonne-Nouvelle ? […] Je comparai cet extérieur, qui pourtant ne fait pas grand honneur à son architecte, à l’ancienne façade. […] Les interprètes de toutes les horreurs du genre ne veulent plus, avec raison, être regardés comme des enfants, et une riche draperie remplace une légende qui, vous en conviendrez, ne serait plus de circonstance. » Je remerciai mon Cicérone, et j’arrivai devant l’ancien Opéra, aujourd’hui théâtre de la Porte Saint-Martin. […] [NDE] Sous l’ancien régime, les privilégiés sont ceux à qui le pouvoir accorde le droit de monter tel ou tel type de spectacle.

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