Mais, ma Sœur, pour vous faire voir encore plus clairement combien est imaginaire la différence que l’on prétend mettre entre les comédies de ce temps-ci, et les spectacles des Anciens ; et que ce n’est ni le scrupule ni le caprice, mais un véritable zèle, qui les fait blâmer à ceux qui les blâment ; il faut remarquer que les Pères de l’Eglise n’ont presque rien dit contre l’attachement que l’on avait de leur temps aux spectacles, qui ne se puisse appliquer avec beaucoup de justice aux comédies de notre temps. […] Qu’y a-t-il, ma Sœur, dans tout ce que ce grand homme allègue contre les spectacles des Anciens, qui ne se puisse dire des comédies d’aujourd’hui ? […] Tertullien ne dit donc rien contre les spectacles des anciens, qui ne se puisse appliquer avec justice aux comédies de notre temps. […] Cyprien, ou l’auteur du traité des spectacles, qui est entre ses ouvrages ; tout ce que Salvien, et tout ce que les autres Pères de l’Eglise ont dit contre les spectacles des anciens, retombe naturellement sur les comédies de notre temps.