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429. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Joignez-vous aux gens de bien ; et faites amitié avec ceux qui ont de l’amour pour le même Roi que vous aimez. » DansIn Ps. 40. c. 4. […] En effet, pour ne pas parler des mots équivoques, dont l’on enveloppe souvent les actions déshonnêtes, et qui font toujours de très dangereuses impressions ; il est certain que les tendresses de l’amour, les emportements de la colère, et la fureur de la vengeance sont capables de nuire beaucoup. […] que lorsqu’on va à la comédie, on devient coupable de toutes les mauvaises pensées, et de toutes les tentations qu’on y peut avoir ; parce qu’elles sont toutes volontaires ; et par conséquent criminelles dans leur cause, qui est l’amour de la comédie, qui y fait aller. […] Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie, par les dispositions toutes singulières qui se peuvent trouver dans un très petit nombre de personnes ; mais par la multitude de ceux à qui l’expérience a fait connaître qu’on ne peut aller à ces assemblées du grand et du beau monde, sans un extrême danger de la pureté, de la piété et du salut ; et par conséquent sans crime, car je veux que la pièce soit si innocente, si modeste et si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux, des oreilles et de l’esprit en ressente aucune maligne impression (quoique cela soit très difficile dans la pratique) ce sera la pompe du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de l’estime et de l’amour de ce que le monde a de plus charmant et de plus propre à faire oublier Dieu et l’éternité, qui feront tout le mal, dit le P.

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