Les Comédies modernes n’ont pour base, et souvent pour objet, que des intrigues d’amour et de mariage. Héliodoree, dans son Histoire Ethiopiquef, nous peint les honnêtes propos et les chastes combats de politesse entre Théagene et Chariclée : Achilles Tatiusg nous raconte les amours véritablement Platoniciennes de Clitophon et de Leucippé. […] L’amour nous en présente dans les Comédies sous une forme bien différente : le vice se montre presque toujours à découvert ; et on n’en remporte souvent que des impressions capables d’allumer ou de nourrir dans le cœur un penchant dangereux. Au reste, quand même la Comédie moderne nous exposerait la passion d’amour, telle qu’Héliodore nous la dépeint entre Théagene et Chariclée, je ne croirais pas encore qu’elle pût être d’aucune utilité pour les mœurs, comme quelques uns le prétendent. […] Du temps de Ranuce Farnèse, Duc de Parmei, Prince d’un grand esprit, un vieux Seigneur de sa Cour s’était livré aveuglément à l’amour d’une femme, dont la réputation était équivoque.