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24. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Délicieux séjour, Olympe des Mortels, Où l’Amour a son Temple, et Vénus ses Autels, Paris, je vous revois ; déjà mon œil découvre La Forêt de Cythère et perce jusqu’au Louvre : Tout fixe mes regards ; d’un côté j’aperçois La Retraite de Mars et le Tombeau des Rois. […] Quelquefois Misanthrope, ou Raisonneur fâcheux ; Aujourd’hui Philosophe, et demain Glorieux ; Mais surtout affectant une froideur extrême, Quand surpris par l’Amour, et guidé par lui-même, Tu fais avec tant d’art, triompher Marivaux. […] Tout annonce l’horreur, je ne vois plus l’amour ; C’est Armideaa qui vient d’esprits environnée, Un poignard à la main, de serpents couronnée. […] L’amour excuse tout, dans le siècle où nous sommes, Le Plaisir est le Dieu, qu’encensent tous les hommes ; Nous vivons pour jouir ; il suffit d’être heureux, On est justifié dès qu’on est amoureux. […] [NDE] Armide est une tragédie en musique de Jean-Baptiste Lully sur un livret de Philippe Quinault en 1686 ; la magicienne Armide aime d'un amour malheureux le chevalier Renaud.

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