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115. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Ce sont, dit-il, des couplets gaillards, la peinture vraie & forte d’un amour violent & délicat. […] Tout ce que les arts ont de plus exquis, de plus gracieux, de plus riant, ils l’ont réuni dans le château de Madame de N.…, Le théatre, qu’on n’a eu garde d’y négliger, a été occupé par l’Amour Architecte, ballet charmant, aussi joli que bien imaginé (c’est en effet l’amour qui est l’Architecte de tous les théatres). […] Mais, direz-vous, vous ne craignez pas les dangers du théatre, votre cœur est à l’épreuve des traits de l’amour, vous êtes une héroïne de chasteté ; le théatre public, le théatre de société vous voient braver tous les orages. […] que tant de traits lancés par l’amour ont toujours trouvé le cœur insensible ? […] On y suppose en vain un amour vertueux ; Il ne sert qu’à nourrir les plus coupables feux : L’amour dans les héros plus prompt à nous séduire Que toute leur vertu n’est propre à nous instruire.

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